~~Pour le rendez-vous coquin des mardis de Stéphie, joignons l’utile à l’agréable , avec un petit billet sur Lysistrata, d’Aristophane, tiré ( sans jeu de mots, bande de vilaines !) du programme de l’agrégation de Lettres Modernes 2015… Si si, j’vous jure ! Cette pièce datant de 411 avant Jésus Christ met en scène un groupe de femmes , mené par Lysistrata, qui afin de mettre fin au conflit qui oppose Athènes et Sparte décide non seulement de prendre l’Acropole et faire main basse sur le trésor qui s’y cache et finance la guerre, mais surtout de faire la grève du sexe, tant que les hommes n’auront pas signé la paix … Rien que cela, excusez du peu ! Au-delà du propos politique et sociologique de ces femmes qui cherchent à affirmer leur place dans une société qui leur en laisse bien peu, cette comédie truculente à souvent mis à mal les traducteurs parfois pudibonds qui n’osaient appeler un chat un chat ! Car le pacte scellé par les femmes est extrêmement efficace et parfois jubilatoire pour le lecteur qui imagine non sans mal la mise en scène qui en découle … Une scène d’anthologie oppose deux pauvres gardes souffrant depuis 5 jours d’un priapisme aigu et la description des toges qui se soulèvent et des prétextes évoqués est particulièrement drôle ! Tout comme le sort réservé à ce pauvre Cinésias qui vient plaider sa cause auprès de son épouse Myrrhine qui sous couvert de faire l’amour avec tout le confort nécessaire le fait attendre , prétextant oublier moult accessoires, aggravant par des gestes et propos érotiques le désir déjà bien manifeste de son homme . Sans oublier les propos, on ne peut plus crus, qui sans choquer, surprennent tout de même parfois ! Et sans vouloir tuer un suspense immense, je vous dirai juste que le pouvoir des femmes est toujours le plus grand, et que les combats ont rapidement cessé ! ;-)