Le port de Marseille , dans les années vingt. Marius, le fils de César, patron du bar de la Marine, est partagé entre son amour pour Fanny, la petite marchande de coquillages, et son désir de prendre la mer, de parcourir le monde ...
Lorsqu'on entreprend la lecture de Marius , de Pagnol , on s'aperçoit avec stupéfaction, au bout de quelques répliques , qu'on lit avec l'accent de Marseille ... Non , non, vous ne rêvez pas, on lit " avé l'assent "...
Ca se fait tout seul, ça vient du fond de soi , de la manière la plus naturelle au monde , comme une évidence...
Parce qu'on ne lit pas Marius de Pagnol, on vit Marius de Pagnol... On essuie les verres avec César, on lorgne les bateaux avec Marius , on soupire avec Fanny , on rit du " ferry boate" , on comprend bien qu'Escartefigue fend le coeur de César et on est déshonnoré avec Honorine ...
Et l'on se prend à s'imaginer en terrasse du bar de la Marine, dégustant quelques clovisses et un pastis, ou arpentant le vieux port alors que s'en va La Malaisie pour ses lointaines destinations ... Et ce , paradoxalement, sans tomber dans les clichés...
Car Marius, c'est tout un poème... Ce sont des répliques dignes des Tontons Flingueurs :
Marius : Dans un verre, il n'y a que trois tiers.
César :Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers!
ou encore
César : Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l'orchestre.
Et des scènes cultissimes comme celle de la partie de cartes....
Et l'on se souvient avec émotion de Raimu , d'Oriane Demazis et de Pierre Fresnay dans le film de Marc Allegret ( 1932)...
C'est avec Marius, donc , que j'ouvre le Challenge Marcel Pagnol....
Dolly aussi l'a lu , voici son avis