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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 13:33

                                                                             Il y a fort longtemps, alors que impatiemment j'attendais mon premier troll que que je souffrais d'insomnie, mon copain Francky - rendons lui grâce de cette idée de génie- m'a fait découvrir une drôle de série de bouquins :Les chroniques de San Francisco.

 

         " Ma grosse, m'a-t-il dit ( il est tout en finesse, mon copain Francky) tu dois absolument lire ça, tu vas adorer, et puisque de toutes façons tu ne dors pas et qu'en pleine nuit, en dehors de reportages animaliers à la con ( vous étiez prévenus...), il n'y a rien, n'hésite pas ... Et grouille toi, parce que quand ton chiard sera là, tu ne dormiras pas plus, mais tu n'auras plus une minute à toi, sans parler des seins qui tombent, de l'odeur de vomi sur tes fringues en permanence, et puis tout le reste ..."... Voila , voila , voila....

     Et en effet, j'ai dévoré les premiers tomes en quelques semaines, fascinée par la société San Franciscaine ( ça n'existe pas ? Pô grave! ), par la culture gay(e?) mise en valeur, par la lutte contre les idées reçues, contre l'apparition et les ravages du Sida , sur fond d'années 70 / 80...

     Je me suis attachée à la joyeuse maisonnée du 28, Barbary Lane, à la pension de famille tenue par la mystique et mystérieuse Mme Madrigal, par tous ses pensionnaires souvent stéréotypés mais criants de vérité... Et j'ai suivi avec passion leurs trépidantes aventures, pas toujours réalistes, mais souvent enivrantes. Bref, il avait raison, mon copain Francky, j'ai grave aimé !

 

       Il y a deux ou trois ans, Francky ( toujours lui), m'a passé le dernier tome sorti alors : Mickael Tolliver n'est pas mort . " Tiens, ma petite pétasse, cadeau, c'est toujours aussi bon!" ... Sauf que là, paf, déconvenue totale... J'ai détesté ... Cru, vulgaire, sentant le commercial et le besoin de faire de l'argent à tout prix, il a failli me tomber des mains... Dégoûtée, que j'étais!

 

        Alors quand il y a 15 jours, alors que nous nous faisions un petit resto entre copains, mon Francky m'a brandi sous le nez le dernier opus, j'ai fait la soupe à la grimace . " Mais non, ma poule , tu vas voir, rien à voir! " ... Et en effet, ce dernier tome m'a complètement réconciliée avec la saga... Même si j'ai trouvé un peu excessif la façon d'ancrer l'histoire et les personnages dans le monde contemporain, même si les moyens de communication dits modernes tiennent une place capitale dans l'intrigue, j'ai retrouvé avec une certaine nostalgie - et une nostalgie certaine! - les personnages que j'avais tant aimés... Vieillis, meurtris, plus sages aussi...Mary Ann vient de découvrir simultanément qu'elle souffre d'un cancer de l'utérus et que son mari la trompe avec sa jeune coatch de vie... son univers s'écroule, et c'est bien sûr auprès de son meilleur ami, Mickael, alias Mouse , qu'elle vient chercher une épaule solide sur laquelle s'appuyer, et le cas échéant, pleurer un peu aussi... Mais contre toute attente, son passé, sombre et inquiétant, la rattrappe et se manisfeste, lui rappelant le décès violent et subit d'un ancien galant, décès dont elle seule connait la véritable cause... J'ai aimé aussi les " petits nouveaux", prometteurs ; et la fin, qui laisse supposer une suite, attendue, et qui j'espère tiendra ses promesses...

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