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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 21:39

    Parce qu'il souhaite acquérir son terrain afin de cultiver des oeillets, Ugolin se rend chez Pique-Bouffigue, bandit notoire, accompagné de son grand-oncle César Soubeyran. Mais les esprits s'échauffent, et la discution tourne mal. Pique-bouffigue, tombé de son échelle , est laissé pour mort... Il succombera quelques jours après , laissant alors vagabonder l'esprit du jeune paysan qui se voit dès lors à la tête d'une véritable fortune... En effet, Pique-Bouffigue étant célibataire et sans enfant, Ugolin pense pouvoir enfin acquérir le terrain tant désiré...

 

    Mais c'était sans compter sur un neveu venu de la ville avec femme et enfant, afin de s'installer dans le mas qui vit jadis naître sa mère... En dépit d'une bosse qui lui déforme le dos, Jean  Cadoret, dit Jean de Florette - du prénom de sa mère- est plein de projets...

Heureusement, le prudent Ugolin avait pris soin, quelques temps avant son arrivée, de boucher la petite source qui coule au fond du champ, rendant aride cette terre qui pouvait au contraire s'avérer fort prospère...

   Jean de Florette laissera sa santé , puis sa vie , à tenter de réaliser ses rêves d'agriculteur... Mais on ne s'improvise pas paysan, et les deux Soubeyran , machiavéliques à l'extrême, portent leur part de responsabilité dans le calvaire du bossu...

 

     " Je bouche les sources, je plante des ronces, je greffe des gratte-culs, je suis le paysan du Diable !"... Ainsi se définit Ugolin, protagoniste de ce roman de Pagnol... C'est en effet une sorte de suppôt de Satan, à son corps défendant... Le Papet - véritable Lucifer- tire les ficelles de cette sombre histoire , souhaitant aider son neveu , dernier descendant de la famille Soubeyran , à s'établir et faire fortune... Comment ne pas s'attendrir devant le jeune homme  qui , pris entre deux feux, celui de l'envie de réussir et celui d'une amitié réelle avec le bossu , tente de composer et de trouver un juste milieu, cherchant par là même à soulager sa conscience...

 

    Le monde paysan, chez Pagnol , est impitoyable... On n'y est pas le bienvenu, la nature elle-même est hostile à celui qui s'invite....Jean de Florette le découvre à ses dépends..." La force et l'endurance des rêveurs sont comparables à celles des aliénés"....

 

   J'ai aimé ce premier volet du dyptique L'eau des Collines, lu il y a quelques années, redécouvert avec le Challenge Marcel Pagnol.... J'ai été frappée par le nombre de similitudes entre ce roman , et La gloire de mon père... outre les lieux, je me suis surprise à reconnaitre dans l'arrivée des Cadoret dans leur propriérté l'arrivée de la famille Pagnol au village de La Treille , par exemple... Ressemblances troublantes entre les deux passages...

   On ne peut rester insensible face à l'horrible machination orchestrée par César Soubeyran, on ne peut que compatir avec le pauvre Galinette écartelé tout au long de roman, on ne peut que souffrir avec le bossu s'acharnant à la tache, et maudire le silence pesant des villageois, leur indifférence chauvine qui pouvait sauver la vie du pauvre homme....

 

   Le style toujours poétique de Pagnol se voile ici d'une réflexion plus sombre sur les travers des hommes , rendant son style plus grave, pour le plus grand plasir de son lecteur....

   Et je me suis surprise,encore , lorsque Jean de Florette prenait son harmonica, à fredonner l'air entendu dans le magnifique film de Berri....

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 15:41

  Ah ben c'est malin Pimprenelle... Avec tes idées de me faire relire du Vargas, comme ça , subrepticement, tu as réveillé une vieille addiction, et me voila comme une folle à me jeter sur tout récit portant une trace de Jean-Baptiste Adamsberg, même infime... Ayant englouti tous les romans, je me rabats sur les nouvelles , certes délectables mais ô combien frustrantes... Ben oui quoi, j'en veux ENCOOOOORE !

    Car même si le récit n'excède pas quelques pages, je retrouve mon commissaire égal à lui même ... Flegmatique à souhait, humain comme pas deux, drôle aussi....

 

Trois nouvelles dans ce recueil publié chez J'ai Lu :

 

Salut et Liberté , mettant en scène un drole de clochard, Vasco , qui a élu domicile en face du commissariat d'Adamsberg, au grand désarrois de Danglard... Et depuis lors, Adamsberg reçoit d'étranges lettres anonymes... Hasard ou coïncidences? Pour Adamsberg, rien ne se produisant par hasard, il va falloir éclaicir ce mystère et faire le lien entre les deux évènements...  Comme d'habitude, truculent à souhait ( " Adamsberg se fiait  à l'instinct  et croyait aux forces de l'humanité, Danglard se fiait à la réflexion et croyait aux forces du vin blanc"...)

 

La nuit des Brutes: C'est la nuit de Noël, Adamsberg est de garde et il sait que cette nuit là , en général, il y a du travail pour la police " Pour Jean-Baptiste Adamsberg, c'était différent : il redoutait Noêl et il s'y préparait. Noël et sa cohorte d'accidents, Noêl et sa légion de drames.Noël , la nuit des brutes." Aussi n'est-il pas surpris lorsque quelques jours plus tard, un corps sans vie est repêché dans la Seine... Un cadeau de Noël pour lui et sa brigade....

 

Cinq francs pièces : une femme haut-placée dans le gouvernement est abattue de sang froid , un soir , en pleine rue, sous le regard d'un clochard médusé... Seul témoin de l'affaire, il ne livrera ses secrets que grâce au savoir faire et l'humanisme de JBA....

 

Les méthodes et le caractère de notre commissaire d'élite sont les eêmes dans ces courts exercices que sont les nouvelles, le personnage n'est pas du tout perverti par le changement de cadre romanesque... En revanche, la brièveté des récits induisant que l'on passe sous silence les aventures personnelles d'Adamsberg m'a frustrée au plus au point ... comme Vargas va à l'essentiel, point de Camille , point de Retencourt, exit les brigadiers du commissaire principal... Bref, tous les éléments annexes qui donnent aussi son importance au personnage... Qui heureusement n'en reste pas moins à la hauteur de sa réputation....

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 22:48

 

     Ayant beaucoup entendu parler de Katherine PANCOL, je souhaitais depuis longtemps découvrir un de ses romans... Et miraculeusement, mon amie Stéphanie m'a prêté ce livre qu'elle a beaucoup aimé... Et comme d'habitude, je suis toujours génée d'avouer que moi j'ai détesté....

 

   De quoi ça parle : Il s'agit d'une correspondance - supposée professionnelle, mais qui dès la seconde lettre vire au personnel - entre une libraire de Fécamp ,  Kay BARTHOLDI et un mystérieux inconnu , Jonathan SHIELDS , qui lui laisse carte blanche ( et fonds importants ) pour satisfaire ses goûts d'amateur de grande littérature... S'en suit un chassé croisé épistolaire entre les deux protagonistes, qui peu à peu se dévoilent l'un à l'autre au fil de leurs missives....

 

 Ce que j'en pense : Dès le début, je me suis ennuyée... Au milieu du livre, je lisais en diagonale, je n'ai pas réussi à lire les 3 dernières lettres... Rares sont les livres qui m'ennuient à ce point...

 Est-ce le fait d'avoir lu et apprécié le très bon Quand souffle le vent du nord à l'intrigue similaire qui m'oblige à une comparaison que le roman de Pancol ne souffre pas?

J'ai trouvé l'écriture de Pancol prétentieuse, son étalage de références littéraires aussi inutile que gratuit, ses personnages désespérants de platitude ( Kay ne cesse de geindre, ses récits intimes sont aussi larmoyants que convenus ) , sa vision bourrée de clichés et de poncifs ( en particulier la description de Nathalie et Riquet ( rien que ça) , ).... 

Quant au coup de théâtre final , à savoir la révélation de la véritable identité de M.Shields, elle m'a paru d'un pathétique incroyable....

Bref, on n'y croit pas une minute ... La magie n'opère pas! M'en vais de ce pas emprunter d'autres romans de l'auteur, pour ne pas rester sur un avis si négatif !

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 11:42

 

    Je m'aperçois avec stupeur et effroi que les derniers billets que j'ai publiés étaient tous assez négatifs... il va falloir réagir et vite ! Et tant qu'à faire, faisons d'une pierre deux coups... Pimprenelle a proposé ce mois ci de (re)découvrir Fred Vargas, je saute donc sur l'occasion....

 

    Ma collègue Manue m'a fait découvrir Vargas il y a deux ans, avec L'homme à l'envers Et comme fait exprès, cette semaine là , j'ai vu l'adaptation cinématographique  de Pars vite et reviens tard, avec José Garcia dans le rôle principal.... Et depuis, je dévore les romans de Vargas...

 

   Et dans la mesure où je suis littérairement amoureuse du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg , je ne pouvais résister à la proposition de Pimprenelle...

 

De quoi ça parle :  Alors qu'il enquête sur un double homicide parisien , Jean-Baptiste Adamsberg apprend qu'une vieille femme, souffrant de dédoublement de la personnalité, qu'il avait arrêtée quelques années plus tôt , s'est échappée de prison... Tout porte à croire qu'elle cherche à se venger... Simultanément, il s'aperçoit que le nouveau membre de sa brigade, originaire d'un village voisin de celui dans lequel il a grandi, n'a pas rejoint son nouveau chef par hasard, et que son lourd passé le rattrappe.... Et pour clore le tout, lors d'un séjour en Normandie, il est embarqué sur une affaire de cerfs sauvagement massacrés et mutilés.... Et si toutes ces affaires étaient liées? C'est ce qu'il va tenter de découvrir, accompagné comme à l'accoutumée par ses fidèles seconds, Danglard et Retencourt en tête, , appuyés cette fois -ci par Ariane Lagarde, troublante légiste croisée par le passé....

 

Ahhhhhh .....! ( soupir de pâmoison )...... Jean-Baptiste Adamsberg ( à prononcer en détachant bien chaque syllabe...)...

C'est avec un réel plaisir que j'ai retrouvé mon commissaire préféré pour de nouvelles aventures, aussi enlevées que d'habitude...

Ici, point de repos, point de répit, sinon point de salut... Les idées fusent, pas toujours logiques, les faits surprenants s'accumulent - pas toujours tangibles- et l'on ne s'ennuie pas une minute.... Les intrigues se croisent , se mêlent , Vargas, comme tout bon auteur policier, tente de perdre son lecteur sur de fausses pistes, mais c'est sans compter sur la claivoyance, pas toujours rationnelle , de son héros....

Ce roman flirte avec l'ésotérisme , la folie et la perte de repères rassurants, Adamsberg se retrouve confronté à certains de ses démons et manque de perdre définitivement sa Camille...et Retencourt....!

On le découvre plus fragile, marqué de façon indélébile par ses aventures précédentes ( cf Sous les vents de Neptune) , mais non dénué de cet humour qui fait aussi sa spécificité et auquel je ne résiste pas....

 

Au fil des différents opus, Fred Vargas s'affirme, dans ses histoires, dans son style;  l'ensemble étant  de plus en plus abouti .

Seul minuscule bémol, à bien pratiquer la romancière, on finit par connaitre ses trucs et secrets et l'identité du coupable m'a sauté aux yeux dès les premiers chapitres... Mais quel plaisir dès lors de dévorer le roman pour confirmer mon intuition !!!

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 19:39

Suite à un appel de ma copine Gio , j'ai décidé de me lancer dans la lecture commune de ce roman dont l'auteur a été trainée devant la justice par des détracteurs bien décidés à faire retirer son livre de la vente....

Gio proposait de publier simultanément nos billets le 1 ° juin, des évènements personnels ont quelque peu retardé la parution du mien ( pardon de ce contretemps , Gio!!!) , mais mieux vaut tard que jamais...

 

 

 

 

De quoi ça parle ?  La tension monte au Marché Saint Pierre, temple du tissus au mètre. Lettres anonymes, menaces, étranges poupées de chiffon clouées aux portes, persistante odeur de brûlé dans les étages....Et bientôt des employées manquent à l'appel . Alors que la peur envahit les pentes de Montmartre , le brouillard s'épaissit . Qui peut bien être à l'origine de ces agressions : un concurrent malveillant, des prédateurs liés au Milieu , un fou ...?  La police piétine, l'étau d'une construction implacable se ressere sur le Marché.

   Dans la psychose générale, Rebecca Levasseur prend l'enquête en main , arpentant les ruelles de la Butte , sondant les âmes et les consciences à la recherche des disparues. Saint pierre , priez pour elles !

 

   Voila ce que nous promettait une 4° de couverture qui se voulait aguichante,  voire un poil raccoleuse....

 

Je me suis donc lancée dans la lecture de ce roman policier , avide de découvrir les détails croustillants qui mettaient les propriètaires du vrai Marché Saint-Pierre dans un tel état, ce qui les poussaient à intenter une  action en justice contre la malheureuse auteure... Et bien je cherche encore.... Si ces gens là font un procès à Lalie Walker, alors le gouvernement roumain est en droit de porter immédiatement plainte contre les descendants de Bram Stoker pour le préjudice moral que Dracula fait subir à la région des Carpathes...

.

Si vraiment , les patrons procéduriers du magasin de tissus veulent poursuivre leur attaque pénale, qu'ils le fassent parce que Lalie Walker a écrit un roman raté, ennuyeux à mourir, avec une intrigue cousue de fil blanc et des personnages sans envergure et pas attachants pour deux sous...  Rebecca Levasseur, sociologue qui s'improvise détective - un peu nympho sur les bords -  n'est pas crédible en enquêtrice ( ah , le coup du sms alors que le tueur fou se trouve à proximité...) les habitants du quartier , stéréotypés à l'extrême frôlent la caricature, tout comme les flics... Qu'ils lui reprochent ses clichés, son style inexistant , son clin d'oeil lourd à Zola, sa fin désolente ( je n'ai toujours pas compris l'intêret / le rôle de Thomas Klein...)...

Mais qu'ils ne lui reprochent pas de porter préjudice au Marché Saint-Pierre qui n'est que le cadre de ce roman , et dont la réputation ne dépasse pas forcément les frontières parisiennes ( habitant en province , je n'en avais jamais entendu parler....)

 

Coup de pub à mon avis , pour une des parties... Voire pour les deux... Mais il n'y a pourtant, à mon avis , pas de quoi polémiquer.... Reste le questionnement sur la liberté d'écriture, sur la liberté d'expression, sur les limites que peut / doit se fixer un écrivain dans son souci de réalisme... Questionnement sommes toutes intéressant.

 

A présent , je file voir ce qu'en ont pensé les copines ...!

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 21:07

 

      Il y a bien longtemps qu'un livre ne m'était pas tombé des mains de la sorte... J'ai essayé, je vous le jure , mais n'ai vraiment pas pu le terminer , malgré une bonne volonté évidente...

 

     Dès les premières lignes, l'impression de lire un pâle copie de Twilight s'est imposée à mon esprit... Même scénario de départ, ou presque...

 

   Eléna, jeune et belle  fille , Reine du lycée, fait sa rentrée des classes dans un petit établissement tout ce qu'il y a de plus américain , et tombe sous le charme du petit nouveau, un superbe et ténébreux italien prénommé Stephan... qui s'avérera au bout de quelques pages être ... un vampire... Je sais, ça vous laisse sans voix... Lequel a un frère , lui aussi vampire, qui suite à une querelle ancestrale va tout faire pour contrarier les amours de son cadet et de la charmante quoiqu'un peu cruche Elena...

 

   L'ensemble est assez mal écrit - ben oui , quoi, faut faire "d'jeuns" et qui dit " d'jeuns" dit rapidement caricature- et devant l'énergie dépensée par l'auteur pour inscrire son roman dans un décor et une atmosphère gothico-fantastique, on ne peut que lui tirer notre chapeau... Tout y est... Le cimetière, la forêt, la nuit d'orage, l'abbaye en ruine, le gymnase inquiétant parce que subitement plongé dans le noir, la soirée d'Halloween et le meurtre qui va avec.... Et tout ça rien qu'au début du livre puisque je n'ai pas dépassé la moitié...

 

Prendrait-on les jeunes lecteurs pour des abrutis? Pardon pour le caractère abrupt de la question , qui m'interroge réellement .... Doit on leur proposer systématiquement de la "daube" commerciale, de pâles copies de romans à succès ou leur doit-on un minimum de respect en leur proposant de bons livres ? C'est la grande question de ce soir...

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 21:15

 

      Alors qu'elle souhaite résilier un abonnement à la revue Like, Emmi envoie par erreur quelques mails à un certain Leo Leike, qui, beau joueur, va lui indiquer  sa méprise... De là va naître un échange de mails , véritable correspondance virtuelle , qui va  se muer en une passion aussi folle qu'impossible....

 

    Quand souffle le vent du nord, ou le roman épistolaire du XXI ° siècle.... 

 

  Comment ne pas s'attacher à ces deux personnalités surprenantes que sont Emmi et Leo?

 

Comment ne pas tomber sous le charme de leur correspondance, de leur humour , de leur cynisme, de leur recul sur la vie et ses épreuves...?

 

Comment, à l'instar d'Emmi, ne pas frémir , quand , installée dans le confort d'une vie de famille on ne peut plus paisible, se dessinent les prémices d'une idylle naissante?

 

Comment ne pas reconnaitre - et profiter , pour ne pas dire jouir - de ces sentiments disparus , ces émotions , ces battements de coeur,cette jalousie,  ce noeud au ventre qu'engendre le début d'une relation amoureuse?

 

Comment ne pas envier l'héroîne qui découvre, au fil des semaines, l'attachement d'un homme d'autant plus parfait qu'elle n'en connait que les bons aspects, qu'elle l'idéalise, le fantasme, le devine, le connait vraiment sans le connaitre vraiment...

 

Seuls bémols à la lecture de ce roman dévoré en quelques heures, scotchée aux pages , grignottant le plus possible sur les impératifs quotidiens afin de ne pas perdre une miette du rêve fragile et éphémère d' Emmi et Leo, une intellectualisation importante - parfois à outrance , mais le sujet s'y prête- de la relation amoureuse, et une fin sommes toutes commerciale , qui laisse présager une suite...   Qui risque de tourner en rond sans  apporter grand chose à l'histoire.

 

 

Mes copine Leiloona et Stephie aussi ont  lu et commenté ce roman ( mais je ne sais toujours pas créer un lien vers leurs billets... Si une âme charitable...)

.

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 22:05

   Le port de Marseille , dans les années vingt. Marius, le fils de César, patron du bar de la Marine, est partagé entre son amour pour Fanny, la petite marchande de coquillages, et son désir de prendre la mer, de parcourir le monde ...

 

   Lorsqu'on entreprend la lecture de Marius , de Pagnol , on s'aperçoit avec stupéfaction,  au bout de quelques répliques , qu'on lit avec l'accent de Marseille ... Non , non, vous ne rêvez pas, on lit " avé l'assent "...

 

Ca se fait tout seul, ça vient du fond de soi , de la manière la plus naturelle au monde , comme une évidence...

Parce qu'on ne lit pas Marius de Pagnol, on vit Marius de Pagnol... On essuie les verres avec César, on lorgne les bateaux avec Marius , on soupire avec Fanny , on rit du " ferry boate" , on comprend bien qu'Escartefigue fend le coeur de César et on est déshonnoré avec Honorine ...

Et l'on se prend à s'imaginer en terrasse du bar de la Marine, dégustant quelques clovisses et un pastis, ou arpentant le vieux port alors que s'en va La Malaisie pour ses lointaines destinations ... Et ce , paradoxalement, sans tomber dans les clichés...

 

Car Marius, c'est tout un poème... Ce sont des répliques dignes des Tontons Flingueurs :  

Marius : Dans un verre, il n'y a que trois tiers.

César :Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers!

 

 ou encore

 

 César : Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l'orchestre.

 

Et des scènes cultissimes comme celle de la partie de cartes....

 

   Et l'on se souvient avec émotion de Raimu , d'Oriane Demazis et de Pierre Fresnay dans le film de Marc Allegret ( 1932)...

 

C'est avec Marius, donc , que j'ouvre le Challenge Marcel Pagnol....

 

 

 

 

Dolly aussi l'a lu , voici son avis 

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 16:20

 

 

 

 

     Tous les ans, certains suivent assidûment le Tour de France, attendent avec impatience le retour de l'Eurovision pour soutenir  notre représentant national , participent par leurs votes intempestifs à l'élection de Miss France , et ben moi, tous les ans, je relis La Gloire de mon père de Marcel Pagnol....

 

    A chacun sa forme de patriotisme et de chauvinisme....

 

   Au départ, il a bien fallu que je m'y colle car les 6° de mon collège partent chaque année sur les traces de Pagnol lors d'un voyage scolaire en Provence.... Comme une des journées se déroule sur Les Sentiers Pagnol dans le village de La Treille avec découverte de la Bastide Blanche, il nous semblait important, que dis-je, capital de préparer nos chères têtes blondes à un tel périple, en lisant le premier roman de la quadrilogie des souvenirs d'enfance de l'auteur... Grand bien nous en a pris, puisque j'ai découvert par ce biais un auteur pour lequel j'ai une tendresse toute particulière....

 

   D'aucuns trouveront son style naïf, désuet ; pour ma  part, je le trouve empreint de gravité, délivrant un regard sans concession sur la nature humaine... Vif, drôle , émouvant, ironique, Pagnol sait jouer avec les sentiments et ne s'en prive pas ...

Sans parler de la Provence qu'il met à l'honneur dans ses écrits, personnage à part entière de son oeuvre, tant littéraire que cinématographique.

 

  Vous l'aurez compris, j'aime Pagnol et j'ai décidé de le redécouvrir, et  vous propose de vous joindre à moi dans un Challenge de lecture autour de son oeuvre ...

 

   Nous aurons donc 6 mois pour lire, au choix , un , trois , cinq (  ou plus !!!)  livres de Marcel Pagnol ....  Le but du jeu étant bien évidemment de publier un article à chaque lecture... Si vous souhaitez participer et que vous ne possédiez pas de blog, je vous ouvre les portes du Chemin de traverse et vous accueillerai  avec un infini plaisir en " guest-star"....

 

Et , cerise sur le gâteau , les 10 premiers participants se verront offrir un petit cadeau ... !

 

Au plaisir de vous lire bientôt !!!

 

Petite récap des participant(e)s à ce jour ( 20 juin 2010):

Miloune.

Jacqueline.

Dolly.

Kikine.

Eloah.

Nini79.

Cappucinette.

Bénédicte.

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 22:05

 

     Camille , jeune surdouée a été adoptée par le couple Duciel , qui ne lui montre aucune affection... Seule, elle se sent encore plus à part le jour où elle découvre qu'elle est capable, grâce à une sorte de Don , de modifier la réalité qui l'entoure...

Mais elle n'est pas au bout de ses surprises, puisqu'elle se rend également compte qu'elle est en danger de mort et qu'elle ne trouvera un semblant de sécurité qu'en basculant dans un univers parallèle, le royaume de Gwendalavir... Ce royaume en voie de perdition ne  trouvera le Salut que si Camille , connue là-bas sous le nom d'Ewilan , arrive à mener à bien une mission... Son fidèle Salim l'accompagnera dans sa quête...

 

  J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire dont j'ai pourtant entendu le plus grand bien... ( ou peut être était-ce à cause de cela...). J'avais l'impression de lire une bonne rédaction d'un très bon élève, genre premier de la classe..

   Le style, le vocabulaire, l'intrigue, me semblaient assez, comment dire , amateurs, avec un réel souci de bien faire qui transparaissait à chaque ligne... Je ne suis pas facile à conquérir depuis Harry Potter et les deux premiers tomes d'Eragon en matière de Fantaisy...

   L'alternance trop systématique entre les deux mondes m'a mise d'abord mal à l'aise, de même que le fait que l'action se situe en France ( comme si un ancrage trop précis dans le réel empêchait la magie d'opérer...)

 

   Et puis au fil des pages, je me suis prise d'affection pour les deux protagonistes, je me suis surprise à avoir envie d'y croire, envie de les suivre en Gwendalavir, envie de rejoindre moi aussi leurs compagnons, Edwin, Bjorn, Duom Nil'Erg et Ellana, envie de savoir s'ils allaient parvenir à trouver Akiro, parvenir à délivrer les Figés..

Bref, je me suis laissée prendre au piège par le regretté Pierre Bottero...

Mon cher et Presque Tendre m'ayant offert la trilogie, je me jette d'ailleurs de ce pas dans le deuxième tome!!!

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