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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 11:21

   Il y a longtemps que j'attends de lire ce livre ... Oh , pas aussi longtemps que Pénélope attendit Ulysse, mais quelques temps tout de même... Et ma déception à la fin du roman est à la hauteur de l'attente et des espérances placées dans ce bouquin, comme bien souvent dans ces cas là...

 

    Le postulat de départ semblait pour le moins intéressant, voire un poil aguicheur... Songez plutôt: Pénélope, du fond des Enfers, nous livre sa version des faits, de son enfance difficile durant laquelle son père tenta de se débarasser d'elle en la jetant à la mer, à son mariage avec Ulysse, puis après le départ de ce dernier pour la guerre de Troie, son attente, sa gestion du royaume, et le retour de son bien aimé...

 

   L'idée donc, de changer le point de vue et raconter un récit fondateur mondialement connu paraissait séduisante... Et le résultat m'a beaucoup déçu... Là où certains verront de l'humour, je n'ai pour ma part perçu qu'une caricature aux traits trop forcés, qui ne m'a pas arraché le moindre sourire... pis encore! Lorsque Pénélope rencontre aux Enfers Antinoos et son cou percé d'une flèche, j'avais l'impression de lire une parodie d'Harry Potter lorsque parait Nick Quasi Sans Tête....

   Le choeur des servantes, supposé rendre hommage au Choeur des tragédies grecques m'a paru pitoyable ( les fantômes des servantes déguisées en marin qui se mettent à chanter ou qui se transforment en hiboux, désolée , je n'adhère pas ...)...

 

    Quant au style qui se veut moderne, il ne l'est pas assez... M.Atwood ( ou son traducteur) aurait du , à mon humble avis, aller jusqu'au bout de sa démarche et être carrément plus " trashe" dans ses propos ou au contraire conserver une veine plus classique...

   Le récit reste superficiel, finalement, on apprend que Pénélope s'ennuie durant 20 ans ( on s'en serait douté ! )  , qu'elle est malheureuse, que gérer un royaume lorsqu'on n'y est pas préparée, c'est difficile, bref, que du très convenu....

 

    Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé ce roman ( et en suis d'autant plus triste qu'il s'agit d'un cadeau d'anniversaire de mon Cher et Presque Tendre....)

 

Pour un autre avis, rendez-vous chez Stéphie !

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 10:45

 

    Dans le tome précédent, nous avions laissé Isa et Hoel en mauvaise posture puisque, suite à une attaque d'un navire de la flotte anglaise, il se retrouvaient prisonniers... Si Isa réussit à échapper à la prison et à obtenir l'immunité en devant gouvernante d'une jeune noble britanique et de surcroit enceinte, Hoel ne bénéficie pas de la même chance... En effet, il est emprisonné sur un ponton et ses chances d'y survivre semblent bien minces... Isa , aidée de la jeune Mary, personnage haut en couleurs, parfois aux frontières du burlesque, va tout mettre en oeuvre pour faire évader son compagnon...

 

   Une fois encore, Bourgeon fait preuve d'une incroyable érudition quant aux conditions de détention des prisonniers de guerre au XVIII° siècle...Sa plume retrace à merveille le côté sordide et sans concession d'un monde où chacun lutte pour sauver sa peau.... Ses recherches sont pointues, ce tome n'en est que plus sombre... Seul le personnage de Mary lumineux,  donne matière à sourire, à rire parfois , grâce à ses délicieuses fautes de langage et ses manières déroutantes pour une lady  !

 

   La lueur d'espoir que laissait entrevoir les dernières pages de cet opus est cependant ternie par l'évocation d'une autre tragédie propre à cette époque, celle de la traite des noirs et de l'esclavagisme outrancier, dans les dernières vignettes...

 

    Une fois de plus , Bourgeon montre qu'il sait s'y prendre pour tenir ses lecteurs en haleine et leur donner envie de connaître la suite des aventures des protagonistes ... Pour ma part, je cours me jeter sur la suite de la saga   !!!...

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 21:51
http://a21.idata.over-blog.com/300x473/3/30/74/17/le-mec-de-la-copie-2.jpg
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment.

Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.

Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante.

C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

   Pour paraphraser Lautréamont, j'ai trouvé ce roman "  beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine a coudre et d'un parapluie"... car cette citation s'applique formidablement bien aux deux personnages, à leur improbable et pourtant touchante histoire d'amour....

    Dans ce roman, j'ai aimé l'alternance de points de vue au fil des chapitres puisque chaque évènement est raconté par chacun des protagoniste.s.. J'ai aimé aussi l'alternance d'humour et de poésie, les réflexions légères sur un amour naissant et les réflexions plus graves sur l'impossibilité de cet amour...

   J'ai aimé aussi les questions posées sur la différence de culture, sur la difficulté d'accepter l'autre avec son passé, dans son quotidien , avec ses rêves et ses projets, sur les concessions à faire au sein d'un couple...
J'ai aimé la simplicité de l'écriture, le style léger de l'ensemble... J'ai aimé ce livre!
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 22:51
http://blog.lefigaro.fr/bd/couv-passagers-du-vent-12bis_1233065440.jpg


   Néophyte en matière de Bandes Dessinées en dehors des classiques Tintin, Astérix et autre Petit Spirou, j'ai décidé de combler mes lacunes au plus vite...
  
   J'ai attaqué par la série , cultissime d'après mes recherches , des Passagers du Vent de BOURGEON pour la simple et bonne raison que je l'ai offerte à mon cher et tendre , dans son intégralité ,  lors de sa récente hospitalisation...

   Grand bien m'en a pris, au vu de ce premier opus dont Bourgeon a écrit le scénario , réalisé également les dessins et les couleurs et qui date de 1979......

   1730, quelque part en mer des Caraïbes, à bordd'un navire  de la Marine Royale, Hoel Tragan, marin breton, découvre ce que le capitaine Benoit de Roselande cache dans sa cabine... Il s'agit de deux jeunes et très belles femmes, dissimulées à l'équipage... Cette découverte met la vie d'Hoel en danger, mais bien moins que la liaison qu'il va entretenir avec Isa, l'une des deux jeunes femmes...

Cette dernière , personnage central du cycle , va lui révéler son secret, et avide de liberté et d'indépendance, fera pour fuir le bateau et la vie qu'elle a laissée derrière elle...

  
Mêlant Histoire et aventures à un soupçon d'érotisme, les péripéties d'Isa et Hoel tiennent le lecteur en haleine... Secret, pacte, trahison , tous les ressorts d'une bonne histoire sont présents dans le scénario. Bougeon se fait fort de retracer avec de très nombreux détails la vie des marins lors des affrontements franco-britanniques du XVIII° siècle et la précision de ses recherches n'en rend l'ensemble  que plus crédible ...

  Vous l'aurez compris, je me suis laissée prendre et me jette dès à présent sur le deuxième tome!!!
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 21:24
http://ecx.images-amazon.com/images/I/41J4E0X84FL.jpg


    Au royaume des Six-Duchés, un enfant est présenté au roi Subtil comme étant le bâtard de son fils aîné Chevalerie. Arraché à sa mère, Fitz , comme on le surnomme, va grandir à la cour , en la forteresse de Castelcerf, entouré de personnages aussi marquants qu'atypiques, tels que Burich , proche de son père, son oncle le roi-servant Vérité avec qui il noue des liens particuliers, l'énigmatique Fou, ou encore Umbre, étrange personnage, assassin personnel du roi Subtil , qui va faire de Fitz son élève...
   Entre la menace constante que représentent les Pirates Rouges et celle non moins dangereuse du prince Royal qui brigue la couronne dès la mort de Chevalerie, Fitz va vivre d'incroyables aventures...


   Il m'est toujours plus difficile de parler d'un livre que j'aime que d'un livre que j'ai détesté... Or , celui-ci, je l'ai adoré et dévoré... J'avoue avoir un gros faible pour le genre Heroic-Fantaisy , et , d'emblée, je me suis laissée entraîner au Royaume des Six-Duchés aux côtés de Fitz... 

   Les personnages sont attachants... J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour le héros, souri aux remarques parfois acerbes, toujours bourrues de Burich au grand coeur, je me suis interrogée sur le Fou et Umbre, bref, j'ai vibré tout au long du livre, avalant les chapitres de façon quasi-boulimique...

 ,Le sujet même ne peut laisser indifférent... Former un enfant à devenir un assassin était pour moi pour le moins inédit , et l'atmosphère de complots décrite ici s'accorde parfaitement avec l'univers créé par Robin Hobb.
   Fitz grandit au fil du roman, se découvre le pouvoir du Vif, qui lui permet d'entrer en symbiose avec les animaux, et échoue plus ou moins dans sa formation à l'Art, mais son évolution, aussi bien physique que psychologique laisse deviner un grand potentiel chez ce personnage...

   Les intrigues sont bien menées, le rythme enlevé , et en dépit de  quelques soucis de vocabulaire au niveau de la traduction , l'ensemble est très agréable à lire...

   Mon cher et tendre à lui aussi particulièrement apprécié la série, comme ma copine Alwenn ....
   Je poursuis donc les pérégrinations de Fitz et vous tiens au courant de la suite de ses aventures...
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 17:38
http://culturopoing.com/img/image/David/les%20%C3%A2mes%20grises.gif

 Pendant la guerre de 14-18, dans une bourgade de l'arrière, une fillette d'une dizaine d'années est retrouvée morte, étranglée, dans une rivière... Quelques décennies plus tard, un policier , présent au moment des faits, revient sur l'Affaire, classée depuis, et dresse le portrait d'une galerie de personnages, tous protagonistes du drame, à différents degrés , y mêlant  également les souvenirs d'un drame personnel dont il ne s'est jamais vraiment remis.

Depuis longtemps je souhaitais lire ce livre... J'ai aimé La petite fille de Monsieur Linh du même auteur et j'espérais retrouver le plaisir éprouvé lors de cette lecture...

   Et bien ce ne fut pas le cas ... J'ai détesté Les âmes grises, j'ai même du me faire violence pour parvenir à la fin , et à ma grande déconvenue, je l'ai regretté, fait suffisamment rare pour le mentionner...
   Les nombreuses digressions, certes nécessaires pour comprendre la fin , m'ont paru interminables, et ennuyeuses à mourir... L'atmosphère du roman , lourde, pesante, m'a vraiment mise mal à l'aise...

  Il est vrai que le thème du roman , morbide à souhait, n'annonçait pas une histoire légère et agréable, mais le style même de Claudel, pourtant fluide et souvent poétique dans La Petite fille de Monsieur Linh m'a semblé lourd et peu engageant....

   Reste Le Rapport de Brodeck sur ma PAL, qui me permettra d'affiner mon avis sur l'écriture de Monsieur Claudel.
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 15:21
http://www.notrecinema.com/images/cache/la-chambre-des-officiers-affiche_3924_590.jpg

   Cette semaine , je me suis fait un doublet : La Chambre des officiers , de Marc DUGAIN, en livre et en film....

   En 1914, tout sourit à Adrien, jeune ingénieur , officier, qui se retrouve mobilisé. Mais lors d'une mission de reconnaissance sur les bords de la Meuse, il tombe dans un guet-apens et un éclat d'obus le défigure. En un instant, il devient un monstre, une " gueule cassée".

   Adrien ne connaitra pas l'hrreur des tranchées, car il est immédiatement transféré au Val de Grâce où il passera cinq ans., dans une chambre réservée aux officiers, dépourvue de miroirs. Chambre  où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Cinq ans  pour se reconstruire, cinq ans pour s'accepter, cinq ans pour pour penser à l'après guerre, à Clémence avec qui il a partagé la dernière nuit  de sa " vie d'avant" , cinq ans à nouer des amitiés déterminantes  pour le reste de son existence....

Le livre : 

  
J'ai beaucoup aimé ce roman qui évoque un aspect bien peu évoqué de notre Histoire et des guerres en général , celle des gueules cassées... A travers le regard et les souffrances d'Adrien se dresse en filigrane le destin brisé de milliers de combattants, souvent rejetés par leur famille, par la société...

   L'histoire m'a beaucoup émue, car sans tomber dans le misérabilisme, Dugain soulève l'importance du regard des autres, et l'acceptation de Soi...

   Les personnages , parfois hauts en couleurs , comme l'aviateur Weill, sont très attachants... Et la passion qu'Adrien développe pour Clémence ne peut que parler à mon coeur de midinette....
   En dépit de passages parfois crus et durs, j'ai dévoré ce livre .

Le film : 

Réalisé par François DUPEYRON et sorti en 2001 , ce film comporte un casting impressionant : outre Sabine AZEMA et André DUSSOLIER, se côtoie Grégori DERANGERE, Denis PODALYDES , et l'excellent Eric CARAVACA qui interprète le rôle d'Adrien, et que j'ai trouvé émouvant à souhait. ....

   Le film est relativement conforme au livre , sauf en ce qui concerne la fin , ... Filmé sans voyeurisme, il évite lui aussi l'écueil du misérabilisme, et ne fait pas de cette chambre des officier un cirque ou une galerie de monstres....
   J'ai trouvé qu'il était mis en scène avec beaucoup de pudeur, et j'ai trouvé Sabine Azéma, que par ailleurs je n'apprécie par vraiment , très touchante....

   Certes, il n'y a pas beaucoup d'action et on pourrait lui reprocher d'etre assez contemplatif, mais les émotions provoquées par le livre sont bien présentes...
   Seule la fin , que je trouve un peu baclée , m'a déçue, la façon de traiter l'histoire entre Adrien et Clémence m'a frustrée...
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 14:56
  
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   Il était une fois maman ourse, papa ours et trois oursons. chaque soir, Papa Ours ou Maman Ours venait les border en disant toujours la même chose : " Vous êtes les plsu merveilleux oursons du mode ! "
   Mais un soir, les trois oursons se mirent à se poser des questions. " Lequel de nous trois papa et maman aiment-ils le plus? Nous ne pouvons pas tous être le préféré ! "

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   Dieu que cet album est beau!!! 

   Tatie Miloune a eu la gentille et néanmoins excellente idée de l'offir aux trolls à l'occasion de la naissance de Chloé... Ce cadeau , de circonstance au vu de al dédicace ( " Pour Gabriel , Elsa et Chloé, mes trois oursons préférés... Gros bisous de Tatie Miloune !!!" ) est uen merveille de douceur...

   Ce conte à l'histoire simplissime mais qui n'en reste pas moins touchante, soulève les questions légitimes qu'un aîné est en droit de se poser à l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur... Il montre que chacun a ses spécificités qui font de lui un être particulier et attachant, appréciable à part entière.

   Les illustrations d'Anita JERAM, à l'aquarelle, confèrent à l'ensemble une impression de douceur et de tendresse, et rendent les oursons indéniablement espiègles et attachants ...


   Cet album, tout à fait craquant; est un gros gros coup de coeur!
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 11:45

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   A mi-chemin entre Tatie Danielle et  Samantha de Sex in the City, Catherine , alias Chouquette n'assume pas ses 64 ans.... Folle amoureuse d'un mari qui la trompe, la délaisse et l'humilie depuis des années, elle vit dans l'illusoire espoir de sauver son couple...
    Grand-mère atypique qui refuse son rôle, elle se retrouve en tête à tête forcé avec Lucas , son petit fils de 5 ans , dans un décor de Bling Bling tropézien sur fond de crash financier...  Or , cette sextuagénaire déglinguée préfère trainer les soirées Durex et prendre cuite sur cuite que de jouer les Mamie Nova...
    Cette grand mère au bord de la crise de nerfs nous emmène dans un roman qui pose les questions du déni , de la peur de la mort, et de l'héritage que nous souhaitons transmettre à nos enfants.

   Avis mitigé sur ce roman.... Certes, certains dialogues , caustiques, voire parfois un peu trash , sont à hurler de rire.... Le décalage entre l'image habituelle que l'on se fait de la grand-mère et le personnage de Chouquette est pour le moins comique... Le portrait tracé par l'auteur est fait au vitriol, l'irrévérencieuse Chouquette ne peut laisser indifférent.... Cette femme finalement si seule, si mal dans sa peau, si blessée questionne et laisse comme un arrière goût amer, une ombre froide dans ma mémoire....
   Si l'auteur a su faire vibrer par moment la corde sensible mais également provoquer le rire, restent cependant des scènes à mon avis longues, trop longues , qui n'apportent pas grand choses au roman ( la virée sur le Yatch de Fanny , par exemple...). Agréable moment de détente, mais lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable...
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 14:03
    La lignée des Scorta est maudite, car née d'un viol... A la fois crainte et méprisée par les habitants de Montepuccio, elle va cependant s'imposer au fil des générations... A travers le portrait de ses différents membres, du récit de Carmela, fille de Rocco et de la Muette , se dresse le poids des secrets de famille, l'importance du non-dit et de la transmission d'un héritage spirituel... Que de destins brisés , subissant le joug de la fatalité !  La folie des Scorta marquera indubitablement ceux qui les approchent .

                                                                                     *************


    C'est tout à fait par hasard que j'ai fait la découverte de ce livre... J'ai en effet donné l'incipit du roman en brevet blanc à mes élèves , et j'ai tout de suite été touchée par l'écriture de Gaudé, la musicalité de ses phrases, la puissance des images , les sensations extrêmement bien retranscrites au fil des mots...

    Je me suis donc jetée à corps perdu dans cette lecture, emballée par les premières pages, pour très vite déchanter... A la magie des mots à rapidement succédé l'impression d'être face à la saga de l'été de France 2 ! Redondances, lieux communs et poncifs accumulés au fil des chapitres m'ont fait éprouver un sentiment d'amertume intense, et une frustration d'autant plus grande qu'au détour de certaines pages, Gaudé renoue avec la poésie que j'ai aimée dans les premières lignes... 

    Bien qu'ayant reçu le Goncourt 2004, ce roman me laissera un souvenir bien fade en regard de La Mort du Roi Tsongor, du même auteur, roman initiatique particulièrement remarquable à mon sens.
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