Le chemin de traverse

   Le 22 décembre 2012, c'est à peine réveillés - car levés bien avant l'aurore - que 5 petits explorateurs en herbe se retrouvèrent alignés en rang d'oignon sur le quai d'une gare, persuadés de partir passer le week-end au ski, au grand désespoir du plus grand qui n'appréciait que moyennement les joies des sports d'hiver...

   Bon, d'accord, tout de suite , nos explorateurs ressemblent plus à un groupe de réfugiés politiques en attente d'une place en camp d'accueil pour sans-papiers qu'au Club des 5, je vous le concède...

   Ces intrépides bambins, bravant le froid et la foule , se hissèrent jusque dans le wagon oû se trouvaient les places qu'on leur avait attribuées, au grand désespoir des voisins qui savaient déjà qu'en telle compagnie, le voyage s'annonçait aussi rude que long .....

    Tel fut le cas .... Et ce en dépit des apparences on ne peut plus trompeuses....

    Un arrêt intempestif sur la voie prolongea le trajet...

La plus petite devint vite infernale ....

La moyenne avait la nausée ....

Le plus grand trouvait que cela manquait de neige, pour selon que l'on allait skier...

Son cousin, écoutant la voix désincarnée qui égrénait le nom des stations s'interrogea sur la présence d'une station de ski à Lille ( " Maman , pourquoi la dame elle dit qu'on va à Lille ? Y'a pas de montagne à Lille? T'es sûre qu'on s'est pas trompés ? On fait un détour pour poser quelqu'un ?")...

Les autres voyageurs avaient vu juste....

Lorsque le train arriva enfin à destination, les cinq cousins descendirent enfin, se doutèrent vite que quelque chose clochait, car aucun remonte-pente ne se profilait à l'horizon... Abasourdis par la surprise, la fatigue et le doute, ils n'osaient espérer ce que leurs yeux leur montraient pourtant....

   Le reste, ma foi, ne fut que bonheurs, instantanés, partagés, appréciés ....

   Cette lecture s'inscrit dans le cadre de " Le mardi, c'est permis" Chez Stéphie .... sauf que mardi, je n'avais pas d'écran, et que je suis donc un peu à la bourre... J'espère que Stéphie me pardonnera, au pire, me flagèlera, me roulera dans la cire brûlante, me fera lécher les pieds préalablement roulés dans le sel par une chèvre en rut , me ... Mais je m'égare, trop de pression sans doute...

Grâce à mon amie  Sara qui m'a envoyé son précieux exemplaire du premier tome de cette saga toooorriiiiide ( merci ma Sara que j'aimeuh d'amoureuh!) , j'ai fait la connaissance de l'ultra sexy lieutenant - mais également infirmier, diantre, cet homme a ...plusieurs cordes à son arc...- Howard Paxton...

    Enfin, sexy à condition d'aimer les muscles ultra saillants et omniprésents ( on surnomme le sus-nommé lieutenant Musclor ) ( quoi ? J'ai rien dit de grossier... encore! ) , les cheveux châtains dont le bout ...est décoloré ( arrêtez d'avoir l'esprit mal tourné!) . C'est un gros dur ( n'y voyez rien de sexuel , quoi que, quand on voit le nombre d'érections dont souffre le monsieur tout au long du roman, on ne peut que compatir , parce que oui, mesdames, cet homme souffre de ces érections, et ne se voit pas systématiquement soulagé! ) , qui cache un coeur de guimauve, blessé par des traumatismes liés à l'enfance et à la tomate ( ah ah, avouez que je vous intrigue , soudain, lisez le livre pour connaître le rôle capital de la tomate dans cette histoire car personnellement je ne dirai rien...sauf peut être sous la torture, si elle est pratiquée par Christian Grey...- savourez l'art d'attirer le lecteur...-).

   Lors d'un incendie qu'il est venu éteindre avec sa grande ...lance, le courageux et non moins téméraire Howard va faire la connaissance d'une ravissante jeune blonde ( petite, rondellette, à forte poitrine, quel goût exquis il a , cet homme! ) qui va très rapidement finir dans son lit sinon quel intérêt de vous en parler... Il faut dire qu'après un an d'abstinence sexuelle ( il faut bien justifier les très nombreuses scènes de cul) , il ne va pas y aller par quatre chemins ( quoi que, j'en compte un...deux... et trois, si, quand même...) . Parallèlement à leurs parties de jambes en l'air ( très convenues, hein , avec un poil de voyeurisme, nous les verrons caracoler en plein air, dans le jacuzzi, dans un lit, dans le salon, sous la douche ... Ah, non, sous la douche, c'est avec une grande rouquine), nous suivrons les tribulations du lieutenant et d'un méchant- bouh , vilain!- serial killer qui lui veut beaucoup de mal....

  Cette histoire, un poil flippante, est par ailleurs assez sympathique, comme les scènes érotiques d'ailleurs, que j'ai trouvées plus intéressantes, voire crédibles, que dans 50  nuances de Grey ... ( cela n'est pas difficile me direz vous! ) .

Bon certaines expressions euphémisées me font mourir de rire tout de même, mais il faut être indulgente! ( " puis en inséra l'extremité ( de son sexe, hein, pour celles qui n'auraient pas compris!) dans l'entrée interdite"...).

Comme je vous l'ai dit, il s'agit du premier tome , intitulé L'épreuve des flammes ( tadam! ) , les opus suivants semblant tous s'attacher à un membre ( huuum) de la brigade ( arf, le bon vieux fantasme du pompier)... Et bien je m'en reprendrai peut être bien une tranche, tiens!

Allez, zou, les fêtes approchant, je vous propose aujourd'hui un dessert classe et super facile à réaliser! La verrine façon banoffee pie...

Oui, je sais, la verrine, c'est surfait ... Sauf qu'on adore cela quand même, que celle-ci se réalise en 5 minutes top chrono qu'elle revise ce classique de la gastronomie anglo-saxonne et qu'elle est à tomber.... La preuve en images!

Prenez 80 grs de spéculoos que vous réduisez en poudre ( au rouleau ou au mixer, à vous de voir ...). Ajoutez à la poudre 40 grs de beurre fondu afin de la lier en une sorte de pâte dont vous garnissez le fond de vos verrines ( oui, comme ça, ça n'a pas l'air glop...) ...

Ajouter par dessus une belle couche de confiture de lait  ( Dulce di lette dans le texte) ( achetée ou faite maison en faisant bouillir au bain marie 4 à 5 heures une boite de lait concentré sucré dans laquelle vous aurez préalablement percé un petit trou...oui, je sais, comme cela, ça n'a pas l'air glop....)

Coupez un tiers de banane en tout petits morceaux , parsemez-les sur le caramel-confiture de lait .... mettez au frais une trentaine de minutes, et servez surmonté d'un nuage de chantilly....

Oui, je sais, comme ça, ça a l'air glop... Et ça l'est!

      Dans le cadre  des " Le mardi, c'est permis..." de Stéphie ( oh, l'autre; la vieille excuse!) j'ai succombé à la tentation et j'ai avalé,sans mauvais jeu de mots ( ben voyons) 50 nuances de Grey  en deux jours- oui, les 551 pages...

   Je me suis , comme Anastasia Steele, l'héroïne, laissée piéger par le mystérieux M.Grey...( c'est maaaaal!)

   Il est clair que ce livre ne bouleversera pas la sphère du porno, pas plus qu'elle ne laissera une marque au fer rouge dans le monde de la littérature. Tout au plus une légère trace, comme les liens de serrage en plastique sur la peau  tendre et hypersensible d'une jeune étudiante en Lettres fan de Jane Austen....

    Car c'est bien de cela qu'il s'agit ( non, pas de littérature anglaise...). L'auteure a décidé de réveiller la libido en sommeil des mères de famille engoncée dans leur vie de couple pépère ( tu sais c'qu'elle te dit ma libido ?) via le sado-masochisme. Rien que cela, excusez du peu , madame l' engoncée! Mais super soft, le sado-masochisme.... J'ai personnellement été plus choquée par la scène de viol du 1° tome de Millénium  que par les ébats - pourtant oh combien torrides à en croire les multiples et renversants  orgasmes à répétition de Miss Steele - de nos deux héros .

     Vous l'aurez compris, dans le rôle de la jeune vierge effarouchée, Miss Anastasia Steele, belle, rebelle, pucelle ( qui a dit " sans cervelle"?)  - Face à elle ( ou derrière, ça dépend...) Christian Grey, millionnaire ultra super richissime, qui dégaine son membre viril aussi vite que son carnet de chèques et qui cache au plus profond de lui ( le petit cochon) de bien sombres secrets...

   Les hasards de la vie les font se rencontrer alors qu'ils appartiennent à deux mondes tellement différents que rien ne le laissait présager...  ( ben voyons!) . M.Grey n'aura dès lors qu'une obsession, faire d' Ana sa chose.

   Je dois avouer que cela fonctionne bien, car en dépit de tous les défauts de ce livre, je me suis attachée- oh , la vilaine - aux personnages et j'ai follement aimé cela. J'ai eu l'impression de me retrouver face à Bella et Edward de Twilight , version un poil ( de cul, oui, je sais, c'est petit et facile) plus hard ( oui, enfin, n'exagérons rien!) ou une version un peu plus trash de Jéricho Byron et Mc Kayla Lane ( Fièvre Faé, KM Moning - Briony, si tu passes par là...) . C'est donc que le charme opère... L'ingénue qui se déniaise dans les bras de l'éphèbe, on le disait, Mme Jones n'a rien inventé...

    Sur le plan cul, pour quelque chose de plus hard, lisez plutôt Apollinaire, oui, Guillaume Apollinaire, qui lorsqu'il ne conte pas fleurette à Lou ou ne contemple pas les colchiques se lâche complètement dans Les exploits d'un jeune Don Juan , autrement plus cash, autrement plus trash... Mais ceci est une autre histoire...

Il n'en reste pas moins que j'attends fébrilement , toute pantelante, la sortie des deux autres tomes de cette trilogie, 50 nuances plus sombres, 50 nuances plus claires, comme une petite fille attendrait une sucette à l'anis, ou toute autre récompense ... ;-)

Ma documentaliste dégaine ses albums merveilleux plus vite que son ombre... J'aurais du m'en douter quand elle a sorti le premier... Et me voici avec une longue liste à chroniquer, et des livres à acheter plus que je ne pourrai en stocker... Hélas... ou pas !

  L'album du jour m'a fait craquer, comme il a fait craquer mes 6° qui, lorsqu'ils l'ont découvert, ont un peu cru qu'on les prenait pour des bébés... Mais force est de constater que cet album a - comme bien souvent! - différents degrés de lecture, et que mes têtes blondes ( non, n'insistez pas, je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles me sont chères, pas encore!) se sont faits prendre au piège, identifiant leurs propres cousin-cousine-tantine-mémé-soeurette ( barrez les mentions inutiles) à ceux du narrateur de cet album surprenant...

  Car c'est une famille qui nous est présentée, une famille comme la mienne , ou la vôtre... Ou presque, puisque le narrateur est... une chaise... Et que de ce fait, tous les membres de sa graaaande famille sont ... des meubles ( ben oui, quoi, vous vous attendiez à quoi ? Des moules et des bigorneaux?)... Chacun doté de caractéristiques qui lui sont propres et lui confère une humanité incroyable.... Les légendes, plus ou longues, sont pleines de sous-entendus irrésistibles, et vous aussi , vous verrez, trouverez une ressemblance incroyable entre beau-papa et ce vieux fauteuil déglingué au ventre rebondi....

  Jugez par vous-même...( Maman, Tatie Miloune, ne se croirait-on pas chez la tatan Marie ou la tante Marcelle? Il ne manque que les cartes pour taper la coinche!)

  Bref, vous l'aurez encore compris, mais je suis conquise! A mettre d'urgence dans la hotte du Père-Noël!